Intervalle : Entre le réel et l’abstraction

Intervalle est un projet inicié dans le cadre de la saison culturelle 2021 de la ville de Bordeaux. Il s’agit de l’installation dans l’espace publique d’une œuvre participative créée par l’artiste Andrea Ho Posani, suivie d’ateliers-rencontres avec les habitants.

Andrea Ho Posani est une artiste vénézuélienne installée à Bordeaux, formée en architecture à Caracas et en arts plastiques aux Beaux-Arts de Bordeaux.

Ateliers d'intervalle

Intervalle : entre le réel et l’abstraction, est un projet artistique participatif mis en place par l’artiste Andrea Ho Posani et l’association KLAC en 2021. L’objectif du projet était d’inviter les habitants du quartier de la Benauge à Bordeaux à se rassembler et à amorcer une réflexion sur l’espace public et sur leurs rapports avec leur quartier grâce à l’outil du dessin. Le projet s’est déroulé en deux étapes. Une première étape qui a eu lieu avant l’installation de l’œuvre d’art, entre mai et fin juillet, où l’artiste et l’équipe de KLAC ont rencontré les habitants du quartier pour échanger avec eux. La deuxième étape correspond à l’installation de l’œuvre et à la réalisation des ateliers artistiques gratuits et ouverts à tous.

Mis en place pour la première fois en juillet 2021 dans la cadre de la saison culturelle de la ville de Bordeaux, ce projet a pour but d’inviter à une réflexion sur l’urbanisme mais aussi de créer (ou récréer) et renforcer les liens entre les habitants d’un quartier dans une démarche intergénérationnelle.

L’oeuvre

Intervalle est une structure tridimensionnelle de 9 m2 et de 1,5 m de haut, peinte en couleurs vives (rouge, bleu, vert, jaune). La structure a été réalisée en bois et en métal par l’Atelier Chignole, spécialisé dans la construction de pièces artistiques pour l’espace public, et la peinture par l’artiste Andrea Ho Posani. L’œuvre a été installée le 23 juillet dans le parc Pinçon au cœur de la Benauge, un quartier
prioritaire de la ville, et elle est restée en place jusqu’au 12 août 2021.


La forme de l’œuvre a été inspirée des éléments architectoniques des bâtiments qui se trouvent autour du parc Pinçon. Plusieurs éléments de la structure ont été peints avec une peinture ardoise afin que les habitants puissent écrire et dessiner sur l’œuvre.


La structure d’Intervalle a attiré l’attention de la population du quartier dès son installation. Les habitants des bâtiments situés autour du parc Pinçon s’en sont saisis très rapidement en tant qu’espace d’expression, en dessinant et en écrivant sur l’œuvre. Elle a également été utilisée comme mobilier urbain pour s’asseoir et partager, comme imaginé dans le projet original, ce qui témoigne de l’appropriation de l’œuvre par les habitants.

Ainsi, Intervalle a été un vecteur clé pour redonner la parole aux habitants du quartier de la Benauge à propos de leur environnement, aujourd’hui en profond renouvellement.

Le ressenti des participants

Paula 5 ans : ” Bien, trop bien parce que j’aime dessiner avec les craies ! “
Zélie 8 ans : ” C’était trop bien de pouvoir dessiner sur quelque chose qui n’est pas à
nous et que plusieurs personnes puissent dessiner sur les dessins des autres. Je
pense que l’œuvre représentait une plateforme décorée par les gens”
.
Sophie 38 ans : ” Le principe de l’œuvre participative est toujours une bonne idée.
Cependant je pense que ce serait bien d’exposer l’idée de fond de l’artiste pour que
cela soit mieux compris par le public. Par des schémas, des explications brèves
imagées… Je pensais que l’œuvre resterait sur le site, pour qu’elle continue à vivre,
mais nous avons constaté qu’elle n’était plus là. Un peu dommage ! Par contre une
très belle rencontre avec Andréa ! “

Sylvain 38 ans : “J’ai découvert Intervalle par la saison culturelle Ressources, je
n’habite pas le quartier de la Benauge. Je suis venu le découvrir avec ma fille de 3
ans. J’ai trouvé la proposition accessible et simple, sans prétention. J’ai apprécié
comment l’artiste gérait les enfants durant l’atelier, en prêtant attention à ce que
chacun.e trouve sa place. Elle veillait notamment à ce que les garçons ne prennent
pas tout l’espace, mais qu’ils s’expriment artistiquement. J’ai trouvé que c’était
plus un support d’expression qu’une œuvre d’art en tant que telle.”

* * *

KLAC accompagne Andrea Ho Posani dans le développement de ses projets artistiques. En 2020, elle crée une série d’objets d’arts et illustrations, cartes postales et affiches qui réinventent la ville de Bordeaux : Ho dessin & illustrations !