Les chōchin du Japon : Exposition de lanternes japonaises au MADD

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Lanternes japonaises 2

On connait tous les chōchin (même si le nom a priori ne nous dit rien), ces lanternes japonaises de papier, très belles et fragiles. On les a souvent vu dans les films et sont presque un symbole du Japon. Il est aujourd’hui commun de les voir dans les maisons occidentales et elles « sont aussi vendues à Ikea », comme nous le disait le commissaire de l’exposition, Etienne Tornier, lors de l’inauguration de l’exposition “As movable as butterflies : les chōchin du Japon”. Et c’est justement l’une des idées du MADD (Musée des Arts décoratifs et du design de Bordeaux) de créer des expositions pour raconter l’histoire des éléments du design qui sont devenus iconiques et même quotidiens.

 

Mais c’est quoi exactement un chōchin? Comme nous l’avons déjà dit, ce sont des lanternes constituées d’une structure en bambou recouverte de papier, typiques du Japon. Très utilisées au Japon au XVIII et XIXème siècle (pendant l’époque Edo, même si le premier registre de leur existence date de 1085) car elles permettent d’éclairer à l’extérieur, les chōchin ont su traverser le temps et elles continuent à être fabriques au Japon grâce notamment à leur utilisation lors des fêtes traditionnelles. Mais l’intérêt pour elles s’est étendu dans le monde entier grâce à leur grâce, leur simplicité et leur beauté. 

fabrication d'une lanterne

Le nom de l’exposition vient d’une expression de l’artiste américain d’origine japonaise Isamu Noguchi :

“As movable as butterflies, aussi mobiles que des papillons, c’est en ces mots que l’artiste américain d’origine japonaise Isamu Noguchi décrit ses akari, une collection de plus d’une centaine de luminaires conçus à partir de 1950 avec le célèbre fabricant de chōchin, Ozeki & Co à Gifu, île de Honshū. Les akari (qui signifie lumière et légèreté en japonais) rencontrent un immense succès commercial aux Etats-Unis puis en Europe, et en particulier en France. Sur la voie ouverte par Noguchi, plusieurs designers se sont appropriés la technique de fabrication des chōchin ou ont simplement utilisé le papier washi comme élément structurel des luminaires qu’ils ont imaginé (1). “

Atelier chochin Cette exposition qui s’étend sur tout le premier étage de l’hôtel de Lalande (l’hotel où se trouve logé le MADD) transforme l’espace et nous transporte loin de l’architecture de pierre bordelaise, pour nous amener à des espaces plus éthérés où la beauté est créée à travers le jeu entre la lumière et les ombres. En plus des lanternes, l’exposition présente des estampes, des photographies et des films qui nous aident à comprendre l’histoire mais aussi l’importance des chōchin. 

Organisée dans le cadre de « Japonismes 2018 : les âmes en résonance », cette exposition vient clore une riche série d’événements, célébrant le 160ème anniversaire des relations diplomatiques entre la France et le Japon ainsi que les 150 ans du début de l’ère Meiji (1868-1912).

Vous pouvez visiter cette exposition jusqu’au 19 mai 2019. De plus, il y a beaucoup d’ateliers intéressants en lien avec cette exposition, visites guidées, etc. ! Consultez le site du MADD pour plus d’information, et profitez-en pour jeter un coup d’œil aux expositions et à la programmation du MADD, l’un des musées les plus actifs et les plus audacieux de la ville.

(1) https://madd-bordeaux.fr/expositions/movable-butterflies-les-chochin-du-japon